Grains : perspectives 2015

Grains : perspectives 2015

Les producteurs, toujours sur le frein

Avec le recul important des prix des grains dans la dernière année, et malgré un rebond intéressant depuis l’automne, les producteurs restent peu tentés de vendre encore leurs récoltes.

On sait que dans les prochaines semaines, la situation devrait changer. Enfin, c’est ce que les années nous donnent à croire. Généralement, on observe progressivement une hausse des ventes à partir de la fin janvier, début février. Puis selon les années, elles culminent en mars, bien que parfois aussi en février ou avril si les prix sont particulièrement intéressants.

Un peu comme l’an dernier, cette année, les producteurs ont mis la pédale douce sur leurs ventes à la récolte. C’est ce que nous montrent bien les chiffres de la Fédération des Cultures Commerciales du Québec (FPCCQ) selon les données collectées avec le plan conjoint.

Comme on le constate aussi, les écoulements devraient être plus importants qu’à la normale au cours des prochains mois, les producteurs ayant moins vendu à la récolte. Est-ce que ceci pourrait avoir un effet sur le prix proposé ? Très possible, puisque bien entendu qui dit plus de vendeurs, dit également pression à la baisse sur le prix. Et, c’est sans compter qu’étant en année de remplacement*, les acheteurs ne devraient pas hésiter à importer du maïs, notamment chez nos voisins du sud qui eux croulent sous des récoltes record.

Sauf que les cartes ne sont pas jouées pour autant…

1. Le dollar canadien est sous pression.
2. Le marché à terme est sur une pente descendante pour le moment.
3. La récolte du Québec est la moins importante des cinq dernières années (dans le maïs…)

Dans les deux cas, ces facteurs apportent pour le moment un support intéressant au prix, à la « base » (ou la prime que certains appellent).
D’ailleurs, si les producteurs restent hésitants à vendre présentement, plusieurs ont fait le constat que la « base » est exceptionnellement forte présentement. Même si elle pourrait encore grimper (qui sait ?), certains ont déjà profité de l’occasion pour fermer leur « base ». Il s’agit d’une stratégie intéressante, particulièrement si le marché à la bourse retourne à la hausse dans les prochaines semaines.

On constate aussi que plusieurs producteurs ont pris les devants dans le soya, et fermé des prix pour la prochaine récolte (et même pour celle de 2016) en prévision d’une chute imminente des prix advenant les récoltes records en Amérique du Sud cet hiver, et par la suite une excellente récolte américaine à l’automne prochain.

Pour en savoir plus sur les différents contrats et solutions que nous pouvons vous proposer pour maximiser vos ventes, n’hésitez pas à contacter notre équipe !

* L’offre de maïs est à peine supérieure à la demande (possiblement même sous la demande), faisant en sorte que les acheteurs doivent s’approvisionner à l’extérieur du Québec.