Malgré des saisons en dents de scie, depuis trois ans, les rendements ont généralement été au rendez-vous au Québec. Selon les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, la moyenne pour le maïs a été de 10,4 tonnes/ha et pour le soya de 3,07 tonnes/ha.
Cette année, les conditions sèches observées dans plusieurs régions jettent un doute. Certains producteurs parlent quand même de rendements records, mais pour la plupart, on se garde certaines réserves. Cette prudence est justifiée considérant que les dernières semaines avant les récoltes peuvent affecter les rendements. Mais, côté commercialisation, le fait d’éviter toute vente est une autre histoire.
Pas de surprise, on sait que les prix du maïs et soya affichent pratiquement toujours un bon recul en pleine récolte. Historiquement, depuis 5 ans, on parle d’en moyenne une vingtaine de dollars dans le maïs, et d’une trentaine dans le soya. Le fait de ne vendre aucun volume d’avance pour les récoltes, surtout si on prévoit que nos silos ne suffiront pas à tout entreposer, est donc une décision qui n’est pas sans conséquences financières.
À l’opposé, même si nous ne sommes pas certains d’obtenir les rendements prévus, le fait de vendre certains volumes avant les récoltes comporte plusieurs avantages : on est certain que nos silos pourront entreposer tout notre grain, on obtient des liquidités dès la récolte, et on évite généralement de vendre à « rabais » les excédents récoltés.
En prévision des récoltes, pourquoi ne pas alors s’informer dès aujourd’hui des prix, et qui sait, réaliser quelques ventes pour la récolte ?