On ne rappellera jamais assez l’importance de la potasse dans les cultures de maïs, de soya et des céréales. Primordiale dans le processus du transfert des sucres dans les palets et dans le phénomène de résistance à la sécheresse, la potasse n’est pas répartie de façon égale dans les plants. Par exemple, pour un rendement de 12 t/ha, le plant de maïs aura besoin de 294 kg/ha de potasse qu’il répartira dans les grains dans une proportion de 18 % et dans la tige dans une proportion de 82 %. Le soya quant à lui, pour un rendement de 3 t/ha, aura besoin d’environ 111 kg/ha répartit à 55 % pour le grain et 45 % pour la tige et les feuilles.
On constate, donc, que nos cultures auront besoin de bonnes quantités de potasse qui seront fournies par le sol. Une proportion relativement importante de nos sols n’est pas assez riche en potasse pour fournir les quantités requises par nos cultures au moment opportun. De plus, certains de nos champs ne sont pas uniformes quant à la quantité de potasse qu’ils contiennent. Pourquoi, alors, ne pas appliquer la potasse à taux variable dans ces champs ?
Nous avons voulu combiner l’information disponible avec l’Outil R7®vet les données du capteur de rendement du producteur, afin de générer une carte avec cinq zones de gestion où nous irons prendre les analyses de sols et où nous pourrons par la suite appliquer, grâce à notre applicateur d’engrais à taux variable, différents taux selon les recommandations d’un agronome. Il y aura en moyenne un point d’échantillonnage de sol par hectare où quatre carottes de terre seront récoltées. Nous aurons donc cinq échantillons de sols composites nous permettant d’appliquer cinq doses de potasse si nécessaire.
Des cinq zones désignées au départ, une seule s’est avérée avoir une texture de sol plus fine avec des niveaux de potassium et de magnésium plus élevés. Les quatre autres zones sont composées d’un type de sol plus léger avec des niveaux de potasse et de magnésium relativement faibles et variables. Dans ces zones, la recommandation devra tenir compte du niveau de magnésium afin de ne pas déséquilibrer le ratio K/Mg, ce qui pourrait nuire à l’absorption du magnésium.
Il ne nous restera plus qu’à transférer la recommandation de potasse pour chaque zone dans l’ordinateur de l’applicateur à taux variable et ainsi, la potasse sera appliquée aux doses recommandées dans les différentes zones du champ. Cette même carte pourra aussi nous être utile à l’automne afin d’appliquer des chaux spécialisées selon le besoin de chaux, de potasse et de magnésium des différentes zones.