La fertilisation, avec plus de précision

La démocratisation des technologies d’agriculture de précision aux cours des dernières années permet plus de flexibilité et de facilité dans l’application du concept des 4B (bon produit, bonne dose, bon endroit, bon moment). Tout de même, dans le contexte actuel du coût élevé des fertilisants, il demeure essentiel de s'assurer de la calibration de l’engrais au planteur. Que ce soit un démarreur granulaire, liquide en 2x2 ou dans le sillon, appliquer la bonne quantité d’éléments fertilisants est plus que jamais important, tant d’un point de vue agronomique, économique, qu’environnemental.

Pour les équipements offrant moins d’options technologiques, une calibration manuelle avant le début des semis est fortement recommandée. Par exemple, pour un démarreur granulaire, une surfertilisation de 10% peut facilement représenter un supplément de 15 $/acre selon la formule utilisée. À l’inverse, une sous-fertilisation pourrait nuire au rendement en ne comblant pas les besoins de la culture. Certains producteurs qui travaillent avec des fertilisants granulaires optent même pour l’installation d’une balance sur une des boîtes du planteur afin de contrôler avec plus de précision la quantité de démarreur appliquée. L’ajustement de l’équipement selon les conditions d’humidité relative et de température en est également simplifié. Quelle que soit votre situation, l’importance de vérifier la calibration de vos équipements demeure la même et plusieurs options s’offrent à vous pour le faire.

Au-delà de la calibration de la dose, il y a d'autres façon de fertiliser avec plus de précision. Notamment en ajustant les formules d’engrais selon les besoins spécifiques de chaque culture et de chaque champ, ou autrement dit : appliquer les principes agronomiques ! Ce qui nous amène (encore !) à rappeler l’importance des analyses de sols pour évaluer les besoins spécifiques à combler par la fertilisation. Dans certains cas, même si c'est un peu plus compliqué logistiquement, il pourrait s’avérer optimal, autant économiquement qu’agronomiquement, de réunir les champs d’une même culture en quelques groupes et d’utiliser une formule d’engrais spécifiquement adaptée à chacun des groupes. Par exemple, un producteur pourrait regrouper ses champs par texture de sol, tenir compte d'une fertilisation organique ou considérer l'historique de la rotation des cultures pour adapter la gestion de la fertilisation. La richesse du sol en phosphore doit bien sûr aussi être prise en compte autant au niveau réglementaire qu’agronomique. L’utilisation du ratio K/Mg est une autre stratégie afin de gérer les apports de magnésium et/ou de potassium avec plus de précision tout en maintenant un équilibre entre les éléments. Le potassium est d'ailleurs un élément qui est requis en grande quantité pour le développement des cultures. Si l'apport par le démarreur est insuffisant, ou que certaines cultures ne sont pas du tout fertilisées, une correction par une application à la volée, en début de saison ou même à l'automne, est également une façon d'ajuster les apports d'un champ à l'autre. Peu importe la stratégie utilisée, avoir en sa possession des analyses de sols représentatives et à jour est à la base de recommandations de qualité.

Toujours dans l’optique de «  fertiliser mieux  » au lieu de «  fertiliser moins  », Agrocentre offre le service de prise d’échantillons de sol par grilles ou par zones et la production de recommandations à taux variables à l'aide d'AgConnexion. Pour ceux qui sont munis d’équipements permettant de contrôler la dose appliquée, des cartes de prescription par zones peuvent être générées avant la haute saison des travaux du printemps. Au champ, le contrôleur GPS gère ainsi avec précision les applications de fertilisants en ajustant autant la dose à l’intérieur du même champ qu’entre les différents champs, ce qui représente aussi une gestion simplifiée pour l’opérateur.

Il y a une stratégie optimale à chaque situation. Profitez de la saison froide pour en discuter avec votre représentant et planifier votre fertilisation en visant toujours de plus hauts rendements !


Le potassium, trop souvent négligé ?

Outre l’azote, le potassium (K) est l’élément fertilisant absorbé le plus abondamment par les cultures. Selon une étude


La dynamique de l’azote

Le constituant le plus abondant de notre atmosphère est le diazote, qui représente 78% de la composition de l'air


Limiter les pertes

Comprendre le cycle de l’azote et les facteurs environnementaux qui l’influencent est primordial lorsque l’on