Ajouter du soufre dans la solution azotée

On parle de plus en plus de l’ajout de soufre dans la fertilisation du maïs-grain au Québec. La raison est simple : alors que les pluies acides nous en fournissaient suffisamment et gratuitement par le passé, les différentes mesures antipollution mises en place depuis le milieu des années 1980 ont diminué grandement les apports en soufre. Ainsi, les besoins des cultures qui étaient auparavant comblés par le soufre que les industries rejetaient dans l'atmosphère doivent maintenant l’être par la fertilisation.

Le soufre est un élément nutritif secondaire essentiel à toutes les plantes. Il est nécessaire à la formation de la chlorophylle, et à la synthèse des protéines et de plusieurs enzymes. De plus, il est intimement lié à l’assimilation de l’azote. Un déficit de 1 kg/ha de soufre peut limiter l’apport en azote de 10 à 15 kg/ha, c’est pourquoi on dit d’ajuster la fertilisation en soufre dans un ratio de 1:10 avec l’azote. La production de 10 tm/ha de maïs-grain nécessite environ 28 kg de soufre alors que le sol en fournit de 15 à 50 kg/ha selon sa texture, son taux de matière organique et en fonction des conditions météorologiques. Une partie doit donc provenir de la fertilisation si la texture du sol est grossière ou si le pourcentage de matière organique est bas.

Le maïs commence à avoir vraiment besoin de soufre vers le stade V8 (8 collets visibles), soit en même temps que les besoins en azote augmentent. Parce que ces deux éléments sont complémentaires, l’application en post-levée en même temps que l’azote est le moment idéal pour combler les besoins en soufre. Une des manières les plus simples de mélanger cet élément de façon uniforme avec l’azote est l’ajout de thiosulfate d’ammonium (12-0-0-26S) à la solution d’azote 32%. Dans le thiosulfate d’ammonium, le soufre est présent sous forme élémentaire et sous forme de sulfate qui est rapidement disponible pour les plantes. Cela permet donc d’avoir une partie du soufre qui comble les besoins du maïs à court terme et une autre partie qui deviendra disponible plus tard après avoir été transformée par les microorganismes du sol en forme sulfate. De plus, le thiosulfate ralentit le processus de nitrification permettant de diminuer les pertes d’azote. L’ajout du thiosulfate d’ammonium avec le 32-0-0 permet donc de tirer profit au maximum de la synergie soufre/azote.


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