L’innovation de père en fils

Chez les Gauthier, l’innovation est une façon d’être ; on dirait presque qu’elle fait partie de leur code génétique. Ça a commencé en 1914, lorsque le grand-père de Dominique et ses frères ont construit sur la ferme un premier poulailler, dont ils se servaient pour étudier différentes races de poules et évaluer leur production…

Aujourd’hui, ils lavent, mirent, classent et distribuent, dans les épiceries locales et via quelques grossistes, les œufs de 50 000 pondeuses, et élèvent autour de 200 000 poulettes de remplacement par année !

L’entreprise cultive également 1200 ha, tous en semis direct. Ils sont parmi les premiers au Québec, en 1992, à avoir tenté l’expérience. L’objectif premier était d’arrêter de ramasser des roches ; puis, ils se sont aperçus que le semis direct leur permettait de passer moins de temps au champ, d'user moins la machinerie et éventuellement, d'augmenter les rendements. La raison d’être de la plupart des expérimentations est très terre-à-terre : on cherche à gagner en efficacité et à diminuer les coûts de production. Ainsi, c’est pour semer du blé d’automne à une date optimale qu’ils se sont mis à cultiver du canola. Ce n’est pas une culture commune pour la région, mais après quelques recherches, ils ont tenté l’expérience, et réussissent à obtenir des rendements comparables à ceux des principales régions productrices, en plus d’améliorer les performances du blé d’automne. C’est aussi pour une raison pratique de meilleure gestion du fumier qu’ils ont commencé, il y a environ 15 ans, à cultiver plus de céréales et à faire des engrais verts. Aujourd’hui, ils en sont rendus à chercher le meilleur moyen de produire du maïs aux 60 pouces, pour que les mélanges (longuement étudiés) qu’ils sèment en intercalaire, puissent exprimer leur plein potentiel !

Pour les Gauthier, chaque difficulté devrait être génératrice de nouvelles idées. Ils ont la chance d’être une grande équipe, avec le père et les fils de Dominique, pour réfléchir, discuter, peaufiner une idée qui au départ pouvait sembler farfelue. L’innovation demande du temps et de l’énergie, mais à plusieurs, c’est plus facile. Membre du groupe Terralis et du club action semis direct, Dominique souligne d’ailleurs l’importance de bien s’entourer de gens qui ont les mêmes aspirations, qui aiment être « challengés », voir plus loin.

Si l’argent peut parfois freiner certaines idées, c’est surtout le temps nécessaire pour obtenir des résultats et effectuer les ajustements qui est limitant. À 52 ans, Dominique commence déjà à faire le décompte du nombre de saisons de culture qu’il lui reste pour mettre en place de nouveaux essais !


L’innovation sous toutes ses formes

L’an dernier, nous avions choisi de souligner l’importance de la relève en agriculture dans notre édition de janvier.


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