Comme l’an dernier, le prix du maïs éprouve des difficultés à franchir 200 $ la tonne. Pour plusieurs, il s’agit donc d’un premier objectif de vente intéressant et il fait un certain sens ! Après tout, il est en fonction d’un niveau qui apparaît acceptable considérant ce qui a été proposé dernièrement.
Le hic ? Cette manière d’évaluer ses objectifs de vente ne tient pas compte de plusieurs facteurs : coûts de production, stocks qu’il reste à écouler, le contexte du marché, les besoins des acheteurs, etc.
L’objectif de 200 $ la tonne est donc défendable, mais il est peut-être plus risqué qu’on le croit de trop attendre ce prix avant de réaliser ses premières ventes.
Par exemple, avec la récolte importante de l’automne dernier, si tous les producteurs attendent encore quelques semaines avant de vendre, tôt ou tard, un volume plus important sera disponible dans le marché. Déjà que les acheteurs en ont possiblement plus qu’il n’en faut, il sera alors encore plus difficile pour eux d’accepter de payer plus cher.
Il est vrai que le marché à Chicago pourrait forcer des prix plus élevés au printemps. Le jeu est par contre plus risqué. Non pas parce qu’ils n’ont pas pour habitude d’être plus hauts au printemps, mais surtout parce qu’on a moins le temps quand on débute la saison de surveiller les marchés et nos ventes. Comme on le sait, les prix des grains peuvent rapidement grimper, comme ils sont capables de baisser brusquement. Ce fut le cas l’an dernier. Le prix du maïs a atteint un sommet au printemps pour ensuite rapidement reculer à partir de la fin juin.
C’est pourquoi, à défaut de suivre de près les marchés et d’avoir une machine bien huilée pour vendre au printemps, il n’est certainement pas mauvais de ventiler ses ventes avant cette période. On évite ainsi de mettre tous nos œufs dans le même panier.